Des 12 EOLIENNES GEANTES du parc EolJorat, les 8 de Lausanne seront mises à l’enquête tout soudain.

Le jeudi 30 juin 2022 à 20h00, une séance d’information a rassemblé plus de 130 personnes à Froideville, un succès !

Vous serez tenu.e.s informé.e.s du calendrier et de la procédure vous permettant de faire opposition à une, plusieurs ou toutes les éoliennes d’EolJorat Sud. Tout se trouvera en temps utile sur le lien https://www.eoleresponsable.ch.

Dès la mise à l’enquête, les citoyens auront 30 jours pour faire opposition.

Prévenez vos connaissances habitant Lausanne !

Bilan annuel pathétique

En 2021, Le parc du col du Nufenen, n’a atteint qu’une efficacité de 7.1% en 2021 (622 heures sur les 8760 heures que compte une année). Le parc éolien du Gothard, tout récent, n’a guère fait mieux, avec 10.5% de rendement. Ensemble, les deux parcs éoliens ont produit 16.5 GWh, soit un ridicule 0.03% de la consommation d’électricité suisse.

Depuis plus d’un an maintenant, cinq grandes éoliennes tournent sur le col du Gotthard, un site historique et d’importance internationale, c’est en vain qu’elles brassent de l’air. Pire encore, les quatre turbines du col de Nufenen n’ont fourni qu’un dix-millième des besoins en électricité de la Suisse. En 2016, Doris Leuthard l’avait érigé au rang de symbole de la transition énergétique. Aujourd’hui, les exploitants accumulent les pertes.

Mais grâce à nous autres consommateurs/contribuables, les exploitants des neuf éoliennes peuvent dormir tranquilles, ils reçoivent un total d’environ 70 millions de francs de rétribution à prix coûtant du courant injecté sur 20 ans.

Le Jura ne fait guère mieux avec les trois grands parcs éoliens du Peuchapatte, Mont Crosin et de St-Brais, qui ont tout de même atteint un rendement de 22,8%. Mais ont coûté aux consommateurs d’électricité quelque 20 millions de francs rien que l’année dernière.

Les seules éoliennes qui ont fourni des chiffres de production vraiment raisonnables en Suisse sont les trois turbines du coude du Rhône près de Martigny. Elles ont fourni à elles seules presque autant que les neuf turbines du Gothard et du col du Nufenen. Le rendement était de 25,7%. Ce bilan factuel montre à quel point la Suisse ne bénéficie pas de vents suffisants pour un approvisionnement sûr. Cet immense sacrifice en termes de qualité de vie et du paysage n’en vaut définitivement pas la peine.

Un gigantesque sacrifice demandé… pour combien de ménages ?

Les promoteurs de l’industrie éolienne tentent de nous amadouer par des chiffres fallacieux. Ce seraient 8’100 ménages qui seraient « couverts » par Eoljorat Nord. Pour obtenir cette quantité astronomique, ils se basent sur une production très optimiste, et la plus basse consommation possible des ménages, qu’ils trouvent dans les données de l’OFEN. Or, il suffit de lire la définition très restrictive que cet Office prend en compte pour voir la supercherie.

Mais comment définir objectivement les besoins effectifs d’un ménage ? En partant du principe que chaque habitant ne vit que très partiellement à son domicile, mais se déplace, travaille et acquiert des biens et des services.

1) Divisons la consommation électrique totale du pays (60 TWh pour 2020) par le nombre d’habitants (8,64 millions fin 2020).

2) Considérons qu’un ménage est composé de 2,25 personnes, soit 3,84 millions de ménages. Résultat : Une consommation effective de 15’600 kWh par ménage en 2020.

Bon an mal an, le parc Eoljorat Nord friserait la limite minimale pour le considérer d’« intérêt national », soit 20 GWh/an. Il en ressort que seuls les besoins totaux de 1’280 ménages seraient couverts – et ce, par intermittence – par la production du parc EolJorat Nord. Sur un territoire en comptant 2’293.

Constat apocalyptique : La seule viabilité de ce projet consisterait à dédoubler (selon la consommation 2020) voire tripler (les besoins futurs étant par définition en progression) le parc EolJorat Nord dans un bref avenir ! Et quid des communes avoisinantes ?

Le roi du ciel à terre

BirdLife Suisse a communiqué fin janvier 2022 l’accident fatal à un Aigle Royal du Chasseral, tué par une éolienne du Mont-Crosin.

Photo: BirdLife Suisse, communiqué de presse, 25.01.2022

De tels accidents sont moins rare qu’il n’y parait, le plus souvent les oiseaux de toutes tailles happées puis tuées par le hélices sont ramassés par des charognards avant que les observateurs ne les trouvent.

Refus fribourgeois, le château de cartes continue de s’effondrer

A Sorens, 237 signataires – bien plus que le quota requis – avaient demandé l’organisation d’une assemblée extraordinaire sur « le dossier éolien ». Mardi 7 décembre, par 174 voix contre 2, les citoyens se sont montrés clairement opposé au projet.

La veille, à Villorsonnens, la création d’une zone industrielle pour éoliennes géantes est refusée par 120 voix contre 8 (25 abstentions).

Dans cette même commune, les 160 citoyens ont également accepté à une large majorité que le Conseil communal demande au Conseil d’Etat fribourgeois de retirer la planification d’une zone industrielle pour éoliennes géantes sur le territoire communal.

Maquette et visualisation en mouvement

Plus de 30 parcs éoliens suisses, totalisant plus de 230 éoliennes, sont désormais visualisés

www.parcs-eoliens.ch

La population suisse peut ainsi se faire une idée de la manière dont le paysage suisse serait industrialisé par l’énergie éolienne. Ces projections visuelles sont objective et vous permettent d’inviter les pouvoirs publics et les prometteurs à se faire une idée de ce qu’ils nous préparent.

Pour atteindre les objectifs de la stratégie énergétique 2050 tels que déclinés actuellement, il faudrait toutefois trois à quatre fois plus de centrales éoliennes que ce que vous pouvez voir sur ce site.

Le Tribunal Fédéral souffle le tiède et le mitigé

Le Tribunal fédéral vient de donner un très pâle feu vert au parc éolien de la Montagne de Granges. Les arguments des opposants (BirdLife Suisse) y ont enfin été entendus.

Les juges ont révélé leur immense embarras face aux multiples intérêts contradictoires qui s’affrontent dans la mise sur pied d’un tel parc. Ils se sont concentrés sur les aspects juridiques de l’affaire laissant les aspects économiques aux promoteurs eux-mêmes.

Les conséquences sont de taille. Nous relevons que :

  • La législation d’intérêt national en faveur de la protection des oiseaux, chauves-souris et des paysages (oiseaux sur liste rouge et zones IFP) est à considérer comme étant sur pied d’égalité avec l’intérêt national lié à la production d’énergie.
  • Seules quatre éoliennes sur six sont acceptées en raison notamment de la présence de faucons pèlerins sur le site (il est à noter qu’à l’origine ce parc devait comporter douze éoliennes et qu’il avait déjà été réduit à six).
  • Un « monitoring » de l’effet des éoliennes sur les oiseaux et chauves-souris sera exigées qui pourra, le cas échéant, amener l’exploitant à prendre des dispositions destinées à réduire leur mortalité.

Il est permis de douter que les quatre éoliennes puissent atteindre les 20 GWh exigés pour bénéficier de la qualification d’intérêt national et les subventions qui s’y rapportent. Le promoteur doit encore se décider s’il poursuit son projet ou non.

Doute relayé à sa façon par Suisse Eole, voyez son communiqué

La cour d’appel de Toulouse donne raison à des habitants en date du 8 juillet 2021

Le couple se plaint de diverses nuisances visuelles et sonores et de troubles physiques (maux de tête, vertiges, fatigue, tachycardie, acouphène …), occasionnés par un parc éolien composé de 6 éoliennes, implantées en 2008 et 2009 à une distance entre 700 et 1300 mètres de leur propriété. Ces nuisances sonores qui les auraient contraints à déménager en mai 2015 sont constitutives selon eux de troubles anormaux de voisinage.

Télécharger le jugement

La cour d’appel casse le jugement du tribunal judiciaire de Castres en date du 16 janvier 2020 et, donnant raison a couple, condamne le promoteur en réparation de leur préjudices à :

  • 28 650€ au titre de la perte de valeur du bien
  • 39 500€ au titre du trouble de la jouissance
  • 10 000€ en remboursement des frais induits
  • 8 000€ au titre des souffrances endurées (4000€ par personne)
  • 4 432,50€ au titre du déficit fonctionnel temporaire (2 216,25 € par personne)
  • 20 000€ au titre du préjudice moral subi (10 000€ par personne)
  • Vu l’article 700 du code de procédure civile, condamne in solidum le promoteur à verser au couple la somme de 5000€ au titre de frais irrépétibles de première instance et d’appel
  • Condamne le promoteur aux dépens de première instance et d’appel

Problèmes d’interprétation pour notre “orchestre à vents national”…

Le “compositeur” est-il Suisse-allemand, ou Romand ?

Une traduction peut donner une signification très différente entre les versions allemande et française d’un texte de loi. 

Le sujet est on ne peut plus brûlant : Pour déterminer l’intérêt national d’un projet éolien, l’art. 12 al. 5 de la loi sur l’énergie précise des critères sur lesquels le tribunal pourra statuer.

La version française stipule que  des critères tels que la puissance, la production ou la flexibilité de production dans le temps et en fonction des besoins du marché doivent être pris en compte. 

La version allemande, elle, est beaucoup plus restrictive :

 „ Kriterien wie Leistung oder Produktion sowie die Fähigkeit, zeitlich flexibel und marktorientiert zu produzieren “ [des critères tels que la puissance ou la production ainsi que la flexibilité de production … ] doivent être pris en compte.

La loi et les rapports explicatifs qui l’accompagnent prévoient clairement que plusieurs critères (au pluriel) de l’article 12, paragraphe 5, doivent être remplis et pas seulement un seul. Dans le cas de Ste-Croix, le TF ayant appliqué la version française a donc élaboré une interprétation défavorable aux recourants, et contraire à l’esprit de la loi.

Conventions secrètes, scandale au niveau inter cantonal

Des conventions secrètes lient autorités communales et promoteurs éoliens depuis que des projets sont en préparation. Systématiquement, elles mettent les Municipalités dans une position paradoxale d’observateur et simultanément de partenaire. Leurs révélations ont déjà fait capoter certains projets dans notre canton. A Fribourg, elles ont bousculé les plans des autorités cantonales concernées.

Un article de 24 Heures en fait une bonne synthèse

Editorial d’Erwan Lebec : https://www.24heures.ch/les-eoliennes-ne-sont-pas-des-projets-comme-les-autres-526560837940

L’article publié dans sa version électronique : https://www.24heures.ch/ce-que-contiennent-des-conventions-secretes-des-parcs-eoliens-523965076269

La RTS et d’autres médias reprennent l’information

https://www.rts.ch/play/radio/le-12h30/audio/accords-secrets-signes-entre-des-so-cietes-de-projets-eoliens-et-des-communes-vaudoises?id=12416433

Sur le nouveau site Watson.ch : https://www.watson.ch/fr/suisse/vaud/548519088-vaud-accords-secrets-entre-societes-et-communes-sur-des-projets-eoliens

Energie locale, voire nationale… Vraiment ?

Le projet éolien de Crêt Meuron, juste au-dessus de la Chaux-de-Fonds est à deux pas de la Vue des Alpes. Ses promoteurs propagent volontiers le slogan Notre vent, notre énergie. Faut-il les croire? Le propriétaire qui était en réalité RES France (!) vient de changer.

Hanwha, dont le nom n’évoque ni les pâturages neuchâtelois ni la Romandie en général, est un conglomérat coréen qui vient d’acquérir les activités de RES en France. Par cette acquisition, ce groupe continue à accélérer son expansion dans le secteur européen des énergies renouvelables.

https://pl-bejune.ch/2021/09/07/business-eolien-cret-meuron-tombe-en-mains-coreennes/

Coup d’arrêt pour le parc éolien de la vallée de Joux

Le Tribunal cantonal a admis les recours des opposants à EolJoux, un projet de sept éoliennes proches du Brassus. Celui-ci aurait mis en danger une colonie de grands tétras.

Les recours de plusieurs organisations ont eu raison du parc EolJoux. Le dossier commençait à prendre la poussière, sur le bureau du Tribunal cantonal (TC) depuis deux ans, pour un projet lancé en 2015. Mais les recours de plusieurs organisations, dont BirdLife, Helvetia Nostra, Pro Natura ou encore Paysage-Libre Vaud, ont eu raison du parc EolJoux, projet de sept éoliennes situé non loin du Brassus.

Des oiseaux en cause

Le TC a accepté ces recours, donnant tort au Département du territoire et de l’environnement (actuel DIT), au Département des infrastructures (DIRH), à la Direction générale de l’environnement (DGE) et au Conseil communal du Chenit. En cause, notamment, la présence d’une importante colonie de grands tétras et d’une zone inscrite à l’Inventaire fédéral des paysages (IFP), incompatibles avec le plan partiel d’affectation prévu et avec la décision de défricher la zone. Cette décision avait provoqué l’intervention de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

«On ne va pas bouder notre plaisir d’avoir gagné, se réjouit Jean-Marc Blanc, secrétaire général de Paysage-Libre Vaud. Mais on s’y attendait, car ce projet était un des plus mal ficelés parmi ceux qui sont sur la table.» D’autres parcs sont encore dans le radar de l’association.

Dernier recours

Reste une possibilité de recours au Tribunal fédéral pour les déboutés. « Il est trop tôt pour définir la suite qui sera donnée à ce dossier, réagit Denis Rychner, porte parole de la DGE. Une analyse approfondie de cet arrêt doit être tout d’abord effectuée au sein des départements et services concernés, et ce en coordination avec les porteurs du projet. »

Article publié le 17 mars 2021 par Pauline Rumpf

Par décision de justice, sept éoliennes doivent être démantelées en France

Communiqué de la FED

Ce démantèlement représente des charges que les promoteurs n’ont pas pu – ou pas voulu – provisionner.

En plus du simple démantèlement, soit suppression des mâts et des turbines, la justice exige également l’élimination des pales, ainsi que l’excavation des socles. Ce qui n’avait été jusqu’à ce jour jamais concrètement envisagé. D’autres exemples ont montré des champs de ruines assez désastreux.

En ce qui concerne les promoteurs des sept éoliennes de l’Hérault, il eut mieux valu réfléchir à tête reposée avant de se lancer dans des projets inconsidérés.

Temps présent aborde la question éolienne sans complaisance

Jeudi 3 décembre 2020, “Temps Présent” a fait fort en traitant la question des éoliennes avec un titre prometteur : “Eoliennes et si on nous vendait du vent ?”.

Nous pouvons être contents de la RTS qui a diffusé jeudi 3 décembre 2020 un reportage équilibré dans “Temps Présent”. Il pose les bonnes questions sur les aspects économiques de l’éolien. Il reprend largement des images du film de Paysage Libre sur les projets du Jorat.

Pour visionner l’émission : cliquez sur le lien ou sur l’image https://www.rts.ch/play/tv/temps-present/video/eoliennes-et-si-on-nous-vendait-du-vent-?urn=urn:rts:video:11799749.

https://www.rts.ch/play/tv/temps-present/video/eoliennes-et-si-on-nous-vendait-du-vent-?urn=urn:rts:video:11799749

Le conseil communal sort Froideville du projet EolJorat-Nord

Dans sa séance du mardi 23 juin 2020, le Conseil communal de Froideville a voté une motion contraignante. Celle-ci impose un moratoire de 10 ans. De plus, elle contraint la Municipalité à s’opposer à toute construction d’éoliennes sur les territoires voisins qui pourraient avoir un impact sur la commune.

Le parc éolien de EolJorat est ainsi fortement compromis puisqu’il n’aura plus que trois éoliennes sur les quatre actuellement prévues. Dès lors, il y a peu de chances qu’il atteigne la production minimale de 20 GWh par an, exigée par la Confédération.

Les éoliennes d’EolJorat-Sud vues depuis Froideville

Ce sont des membres du Conseil communal qui ont préparé et fait accepter cette motion acceptée à une large majorité de 27 oui contre 4 non ainsi qu’un certain nombre d’abstentions. Dès lors, la commune de Froideville étant bien obligée de se retirer du projet des quatre éoliennes prévues, les trois qui restent auront de la peine à atteindre ensemble la production annuelle de 20 GWh exigée par la Confédération.

Le projet EolJorat-Nord est donc fortement compromis. De plus, les autorités de Froideville seront contraintes de s’opposer à la construction des éoliennes des projets environnants qui pourraient avoir un impact sur les habitants du village. Cela concerne évidemment EolJorat-Sud qui est actuellement en procédure au Tribunal fédéral mais qui, même en cas d’acceptation par ce dernier, devrait encore mettre à l’enquête de construction ses huit éoliennes dont au moins quatre d’entre elles sont visibles de Froideville.

Ouvrage de référence à ne pas manquer

Michel Bühler nous offre la chronologie de son combat contre le parc de Ste-Croix. Avec sa dernière parution Les Maîtres du vent le chansonnier et romancier bien connu nous permet de relever point par point tout ce à quoi il faut faire attention lorsqu’un parc éolien se projette à l’horizon. En ce sens, ses quelques 130 pages ont une fonction quasi pédagogique.

Malgré l’issue malheureuse de son combat, là où il aurait pu hurler avec les loups et salir ses adversaires, Bühler se montre au contraire étonnement factuel et pragmatique. Un tour de force qu’il relève non sans un certain humour. Respectueux des personnes, il se montre intraitable envers le système, comme lorsqu’il achève un chapitre particulièrement douloureux avec un : « amusant, non ? »

https://www.campiche.ch/pages/campoche_oeuvres/Maitres_du_vent.html?fbclid=IwAR3nvSpQzxJ-tBbILdXHiPf2Wd2TYSwseJjBH3g_KMqp6DPPk93Yy-1lr80